Date: Thursday, 24th November 2011

Place: RER C line train (codename: SARA) between Juvisy & François Mitterand Library.

A banal encounter; A man (in his thirties? I didn’t really look at him) places a card on the vacant seat in front of me.

It reads,

“I am homeless. I have 4 brothers. Help me please. May God bless you and your family. 1 or 2 euros or a ‘lunch ticket’”.

Through the open interconnecting door, where a girl of about 9 stood, I could see a woman, headscarved like the child.

Following the established routine, the man retraced his steps, collected his card, muttered, “Monsieur?”, accepted my shake of the head, And went about his business.

As I say, a banal encounter.

Why do I feel sorry for them?

And why don’t I give them anything?

It’s reason versus sentiment. And reason usually wins, especially these days. Or should that be “at my age”?

I used to give money – sometimes. In those days I reasoned that everything you give benefits you – a supposedly Christian sentiment which the world does little to encourage in practice. (Rule N°1: Always blame ‘the world’ or ‘society’).

Reason says, “You don’t know these people. You have no proof of what the card says. Everyone knows these people (more clichés) are organized by criminal gangs who smuggle them into richer countries and rip them off.

But they always seem content in a resigned sort of way (sour looks would inhibit people’s generosity).

In any case, it’s “up to the competent authorities to look after them”.

And then there are the children, the ultimate appeal. My wife, who lived in Ireland for 6 years and knew about the ‘tinkers’, told me it was common knowledge that tinker women would always borrow a baby to go out begging.

But then you see a child of about ten. You imagine the sort of life she has, and is likely to have.

You picture an encounter between that child, or maybe one a bit younger, and a child like your own at the same age.

You picture them morphing from stranger to playmate as fast as executives exchange business cards.

Well, that’s what went through my mind.

And I offer no solutions only problems.

Date : Jeudi, 24 Novembre 2011

Lieu : train de la ligne C du RER (nom de code : SARA) entre Juvisy et Bibliothèque François Mitterand.

Une rencontre banale; un homme (la trentaine ? Je ne l’ai pas vraiment regardé) dépose une carte bristol sur le siège vacant devant moi.

On peut y lire,

“Je suis sans abri. J’ai 4 frères. Aidez-moi, SVP. Que Dieu vous bénisse, vous et votre famille. 1 ou 2 euro ou un ‘ticket restaurant’”.

A travers la porte entre les voitures (ouverte), où se tenait une fille d’environ 9 ans, j’observais une femme, une écharpe autour de la tête comme l’enfant.

Suivant la procédure devenue classique, l’homme a retracea  sa route, a repris son bristol, murmura, “Monsieur?”, accepta mon “Non” de la tête, et continua sa tâche.

Comme je dis, une rencontre banale.

Pourquoi ai-je un sentiment de pitié pour eux ?

Et pourquoi est-ce que je ne leur donne rien?

C’est la raison contres les sentiments. Et le plus souvent c’est la raison qui gagne, surtout de nos jours. Ou peut-être devrais-je dire « à mon âge »

Avant, je donnais de l’argent – parfois. A cette époque mon raisonnement c’était qu’on profite de tout ce qu’on donne – un sentiment soi-disant chrétien que le monde encourage peu dans la pratique. (Règle N°1: Mettez toujours la faute sur ‘le monde’ ou ‘la société’).

La raison nous dicte, “Tu ne connais pas ces gens. Tu n’as aucune preuve de ce qui est marquee sur la carte. Tout le monde sait que ces gens (encore des boniments) sont organisés par des gangs criminels qui les passent dans des pays plus riches et les escroquent.

Mais ils ont toujours l’air content dans le genre résigné (un regard désabusé entraverait la générosité du public).

De toute façon, cela “incombe aux autorités compétentes de s’en occuper”.

Et les enfants ? L’argument ultime. Mon épouse, qui a vécu 6 ans en Irlande et qui connaissait les ‘tinkers’ (gitans irlandais), mais dit qu’il était de notoriété publique que les femmes ‘tinker’ empruntaient toujours un bébé avant d’aller mendier.

Mais quand vous voyez une enfant d’environ 10 ans, vous imaginez le genre de vie qu’elle a, et qu’elle est susceptible d’avoir.

Vous imaginez la rencontre entre cette enfant, ou peut-être un enfant un peu plus jeune, et un enfant comme le vôtre au même âge.

Vous les voyez passant du stade d’étrangers à celle de camarades de jeu aussi rapidement que des cadres échangent leurs cartes de visite.

Eh bien, c’est ce qui m’est passé par la tête.

Et je n’offre aucune solution uniquement des problèmes.

Close encounter of the third world kind
Don`t copy text!